© Lucía Aranaz Sánchez
domingo, 16 de diciembre de 2012
Tengo una locura que me deja libre a todas horas, me desabrocha el collar y corro para encontrarme en libertad con todo lo que me encadena. Hablo de quedar a solas con la tristeza, porque hace tiempo que no conozco otra forma de calma, cuando las esperanzas hibernan porque cada noche es un invierno y lo único que cuentan son las ganas de despertar.
jueves, 13 de diciembre de 2012
viernes, 30 de noviembre de 2012
martes, 20 de noviembre de 2012
martes, 13 de noviembre de 2012
Un peu plus haut
DUO MAINTENANT: Nicolas Besnard y Shenea Booth
Un peu plus haut, un peu plus loin
Je veux aller un peu plus loin
Je veux voir comment c'est, là-haut
Garde mon bras et tiens ma main
Un peu plus haut, un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Laisse mon bras, mais tiens ma main
Je n'irai pas plus loin qu'il faut
Encore un pas, encore un saut
Une tempête et un ruisseau
Prends garde! Prends garde: j'ai laissé ta main
Attends-moi là-bas: je reviens
Encore un pas, un petit pas
Encore un saut et je suis là,
Là-haut, si je ne tombe pas...
Non! J'y suis! Je ne tombe pas!
C'est beau! C'est beau!
Si tu voyais le monde au fond, là-bas
C'est beau! C'est beau!
La mer plus petite que soi
Mais tu ne me vois pas
Un peu plus loin, un peu plus seul
Je n'veux pas être loin tout seul
Viens voir ici comme on est bien
Quand on est haut, oh! comme on est bien
Un peu plus haut, un peu plus loin
Je n'peux plus te tenir la main
Dis-moi comment j'ai pu monter,
Comment r'descendre sans tomber
Un peu plus loin, un peu plus fort
Encore un saut! Essaye encore!
Je voudrais te tendre les bras;
Je suis trop haut, tu es trop bas
Encore un pas, un petit pas
Tu es trop loin! Je t'aime!
Adieu! Adieu! Je reviendrai
Si je redescends sans tomber
C'est beau! C'est beau!
Si tu voyais le monde au fond, là-bas
C'est beau! C'est beau!
La mer plus petite que soi
Mais tu ne la vois pas
Un peu plus haut, un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Peut-être bien qu'un peu plus haut,
Je trouverai d'autres chemins
Ginette Reno
lunes, 5 de noviembre de 2012
Toño Velasco
Comprometido socialmente, nos trasmite en su colección Indignadanos el movimiento del 15 M y las concentraciones que dio lugar plasmando en el lienzo los gestos de los asistentes a aquellas asambleas en unos óleos que gritan en silencio. Su colección ensayo sobre la burla es un proyecto mundial que plasma la cara y el gesto sincero del mundo ante si mismo, en una burla permanente como alternativa al desahogo. Por ultimo, presenta una interesante reflexión en mujeres de tela sobre la interesante relación entre el sexo femenino y los textiles.
(Fuente: Reportaje producido por Gargola films, dirigido por Javi Martín sobre la exposición "Mixcelanea" de Toño Velasco)
viernes, 26 de octubre de 2012
Vida, vidas
LÀ QU'EST LA TERRE
La
vie. L'indécision. Le doute. Le
vague à l'âme. Le désir
de repartir
avec
autant
de colère, de trancher le noeud
gordien et de faire voile
contre
le vent, si c'est là
qu'est la terre.
Jan Erik Vold
sábado, 22 de septiembre de 2012
Les feuilles mortes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
Jacques Prévert
domingo, 16 de septiembre de 2012
Un chanteur est sur l'arbre
Temple sur Lot. Au Jardin Botanique de nénuphares Latour-Marliac.
Un chanteur est sur l'arbre : un inconnu qu'aurait
Vite fait d'identifier l'ornithologue.
Entre l'écorce et les nuages il s'enchante
À chanter. Il poursuit la prédication
Commencée au début du monde : à nous d'en faire
Notre profit. À l'intérieur de la pomme
Le feu sommeille sinon il exulterait
Et donnerait le paradis dans le pommier.
L'oiseau le sait intimement : c'est pourquoi vous
L'entendez allonger à chaque bout de gamme ;
Tirer du ciel à l'oeuf le fil infini sans
Jamais le rompre. Il sait parfaitement ce qu'il
Dit contrairement à ce que vous pouvez
Croire, plus proche étant d'où notre monde vient.
(Samedi 6 janvier 2001)
Un chanteur est sur l'arbre : un inconnu qu'aurait
Vite fait d'identifier l'ornithologue.
Entre l'écorce et les nuages il s'enchante
À chanter. Il poursuit la prédication
Commencée au début du monde : à nous d'en faire
Notre profit. À l'intérieur de la pomme
Le feu sommeille sinon il exulterait
Et donnerait le paradis dans le pommier.
L'oiseau le sait intimement : c'est pourquoi vous
L'entendez allonger à chaque bout de gamme ;
Tirer du ciel à l'oeuf le fil infini sans
Jamais le rompre. Il sait parfaitement ce qu'il
Dit contrairement à ce que vous pouvez
Croire, plus proche étant d'où notre monde vient.
(Samedi 6 janvier 2001)
© Robert Marteau
Écritures (Liturgie VI 2001-2002)
Champ Vallon
2012
domingo, 5 de agosto de 2012
Homenaje
En la voz de Luis García Montero
Algunas pocas cosas te rodean ahora.Tal vez te creas inmortal
esta noche de mundo,
cuando tu cuerpo no se decide aún
a creer en la historia,
y me miras triste
-cinco años ya vigilándome muda-,
desde la seriedad y la fotografía.
(Aquella noche erasla sombra hermosa de la vida.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4wAA_iIfqbwcZDiaPN_wIJPfpUoqoj4qShXlZycsBHUbqalw7hQ09J6cxwgutDK7NuThIVeTs4hX8Lp7CnPVj4sU_yUgfDOvYg7swf6uaOp122E3W8PgxECccVeO0Fy2FNxiZPFFElA9r/s320/Marilyn-Monroe-9412123-4-402.jpg)
cuando te sorprendieron, la tímida sonrisa
que he amado tantas noches
y que ahora me espanta.
No sé si fue el alcohol lo que te hizo bella,
si suponía el tiempo la herida que tus labios
le hicieron al champagne,
cuando sólo pedías la pasión de una tregua.
Precisamente entonces
te traicionó el futuro, y ya no fue fugaz
lo que ahora me insiste y me interroga,
como si tú supieras
que yo iba a estar insomne muchos años después
careciendo ante ti de todos los recursos.)
Te recuerdan algunos
protegiendo tus piernas al impudor del viento;
pero yo deseo tus labios de papel,
el rubio corazón que cuelga en las paredes
y que nunca entendió
muy bien lo del suicidio.
Aquí
no es diaria ni justa la existencia.
Bésame y resucita
si es posible.
© Luis García Montero
Ropa de calle
Antología poética (1980-2008).
Edición de José Luis Morante.
Cátedra Letras Hispánicas. Madrid, 2011.
domingo, 15 de julio de 2012
miércoles, 27 de junio de 2012
Mar
Entra lo mismo en ti que en un poema. Entra el silencio, la incertidumbre, asombro. Eres capaz de ser toda calma. De ser furia y gigante enarbolado. Superficie insondable y transparente. Llanura de negruras y misterio. Necesito ir a verte cada poco. No concibo la vida sin tu esencia. No me imagino el mundo sin tu cuerpo. Ni tus bravas mañanas del otoño. Ni los remos tremendos de la brisa. Ni los cíclopes faros de las costas. Ni la plata fugaz de las gaviotas. Necesito soñarte a menudo. Tocar tu indiferencia colosal. Mojar mi desazón en tus orillas. Adentrarme en tus formas. Descender a tu fondo.
Siempre a la vista como un hermano fiel. En mi infancia ocupabas los veranos. La luz, la candidez y algunos nombres propios. El olor de la brea y el motor de las lanchas. La sal sobre la piel adormecida. La breve consistencia de la espuma. El vértigo de tus acantilados. La infinitud de todos tus contornos. Siempre muy cerca, como un amigo cómplice, de nuestras tardes jóvenes, sin prisas. De nuestras noches vírgenes y hermosas. De la luna inflamada, su viso en nuestros ojos. Extensión del azul hasta el futuro. Anchura enamorada de los barcos. Si te escucho, me sabe todo a sed. Si te recuerdo, toco paz, paciencia y pozos.
Brazos que no se atisban, pero que amarran. Libro que no se escribe, mas emociona. Junto a ti y mi soledad jamás me sentí solo. Belleza en fuga desde el origen. Destino de los seres que zarparon. Ancla sonora del pensamiento. Libertad en pleamar, flujo de estelas. Cuanto más me distancio, más rememoro. Dentro de mí rugen tus oleajes. Eres trazo, perfil, reducto y linde. Te dibuja una estría, pero ocupas el todo. Tus derivas me amparan de mis derrumbes. Tus galernas me sirven para sintaxis. Tu inmensidad se funde en mis certezas: apenas significo cuando te nombro.
Diques que dan a la exactitud. Peñas que ignoran el deterioro. Cofre de donde surge la tez del alba. Abismo por el que surca lo que no somos. Amante de los marinos madrugadores. Encantadora del equilibrio de los delfines. Ruta de los relámpagos y del tiempo. Escapatoria de los ocasos y de la bruma. Corriente auriga de las borrascas. Fibra que pugna con los escollos. Fuerza que bate contra lo inmóvil. Firme que fluye con fe de náufrago. Mar poderosa, mar aplacada, mar dominante e inexpugnable. Echo de menos tu voz de hembra, tu brío de hombro.
Aurelio González Ovies.
(La Nueva España, 13 de junio de 2012)
domingo, 17 de junio de 2012
lunes, 28 de mayo de 2012
Son las dos y tú de la mañana...
Son las dos y alguien de la mañana. Las dos y alguien y alguien se muere. Alguien siempre se muere.
Son las dos y quién de la mañana. Y en la Habana está empezando a oscurecer. En Nueva Delhi los pájaros.
Son las dos y tú de la mañana y yo me muero de tristeza. Me muero del morir de los peces y los ríos. Me muero de ginebra y de limón. Me muero de memoria, de reloj, de dos y tú de la madrugada.
Son las dos y poesía de la mañana y alguien (yo) rompe mis poemas en trocitos que caen como lágrimas balcón abajo. Las dos y llorar de la mañana y alguien (yo) moja todos mis papeles.
Son las dos y un verso de la mañana y me duele la palabra.
Son las dos y tango de la mañana y en la habana, que anochece, alguien baila. Son las dos y nada de la mañana y dentro del vacío descansan las llenuras.
Son las dos y amor, amor, de la mañana. Y aquí me tienes. Rendido y desnudo.
© Horacio Holiveira
La persistencia de la memoria. Salvador Dalí. 1931.
domingo, 20 de mayo de 2012
Un soleil
jueves, 3 de mayo de 2012
domingo, 29 de abril de 2012
El Despojo
Voz: Rosario Castellanos
Me arrebataron la razón del mundo
este rompecabezas sin sentido.
No hay más. Un acto es una estatua rota.
Una palabra es sólo
la imagen deformada en un espejo.
¿Qué vas a amar? ¿Un cuerpo que se pudre
—ese pantano lento en que te ahogas—
o un alma que no existe?
¿Qué puedes esperar? El tiempo es lo continuo
y si dices “mañana” mientes, pues dices “hoy”.
Ni siquiera se muere. Algo muy leve cambia
y sigues, dura, en piedra; creciendo en vegetal
y otra vez despertando en lo que eras.
Otra vez. Otra vez.
Me dijeron: no busques. Nada se te ha perdido.
Y los vi desde lejos
ocultar lo que roban y reír.
Fotografía: Campo San Francisco. Oviedo. 24-04-2012. MAG.
domingo, 22 de abril de 2012
Gracias, libros
Gracias, libros: he
tenido en mis manos hasta lo inalcanzable, lo que soñé a menudo, lo que la luz
no ofrece ni la sombra te acerca. He pasado las páginas de lo que me dejó o
perdí en el camino. He anotado los símbolos que nunca dije a nadie, he glosado las
líneas que no compartiría jamás de los jamases. He pisado las calles fangosas
de Macondo, he tocado a la Eneida, creyéndola mujer, he estado muchas noches a
la épica sombra de la esperanza lóbrega de la firme Penélope. Gracias, libros,
por las revelaciones y por las contingencias.
Por mis dedos cruzaron
las golondrinas lóbregas que no han de regresar, las aguas de los ríos que van
a dar al mar, inexorablemente; el canto de los pájaros que añoraba ya en vida,
en su Moguer del alma, allá en el huerto claro, junto aquel pozo blanco, el
autor de Platero; las aspas y gigantes del molino que muele la espiga de
utopías. Sin vosotros yo nunca sería este humano breve que me siento.
¿Dónde existe más mundo,
dentro o fuera de vosotros? ¿A lomos del día a día, lema y limo, o en lo que,
desleídos, os leemos? ¿Qué es más verdad, la vida engañadora o las veraces
sílabas que conforman los versos, las fábulas, las hermosas mentiras de
vuestros mudos párrafos? ¿En qué lugar más humo, menos ascuas, en las favilas
longevas de los plisados pliegos o en la instantánea chispa de esta existencia
que casi no encendemos?
Libros, por encima de
todo, gracias. Gracias por tanta tinta muerta, por tanta vida en tinta. Gracias
por vuestros sentimientos y la carnegrafía. Sin conocer apenas, así es de
superficial el hombre de la tierra, he conocido a fondo la claridad de Ítaca,
los vinos sabrosísimos del suelo del Vesubio, el viento de Orihuela, la soledad
de Gloria, los campos de Castilla. Y en algunas estrofas, acaso quedará el
nombre de mi madre, grana bendita. (La Voz de Asturias, 25-04-09).
martes, 10 de abril de 2012
Una larga espera
Alguien te espera en la terraza de un café, en Venecia,
mientras se pierde, desterrada por el golpeteo de la lluvia,
la música de una pequeña orquesta.
Alguien te espera en el caluroso camarote de un barco
viendo amanecer sobre los minaretes de Alejandría.
Alguien te espera, con un vaso en la mano y un cuerpo cerca,
--la lluvia aburriendo los cristales--
en una habitación de Hans Road, en Londres.
Alguien te espera, desnudo, en un cuarto art nouveau de París
--entra una luz borrosa a través de la ventana--.
Alguien en una esquina dorada por el sol,
cerca de Chapultepec, en Ciudad de México.
Alguien te espera, en otro camarote caluroso, mirando
atardecer sobre las olas del Caribe.
Alguien junto a la chimenea apagada en un piso de Bogotá,
con el aliento helado, en las orillas del Hudson, en Nueva York,
en la terraza de un hotel de Taxco
y en otra terraza, donde ladran unos perros, en Madrid.
Alguien te espera en la noche de Granada y en la madrugada de Veracruz,
recorriendo Lisboa desde el alto de la Serafina
y San Francisco desde Russian Hill.
Alguien te espera --hace mucho tiempo--
entre los viejos muros de una casa de Astorga
y haciendo el amor sobre la arena de una playa perdida.
Alguien te espera, espera con impaciencia tus noticias,
en repetidas habitaciones de apartamentos, en monótonos cuartos de hotel.
Y tú deberías avisarle, decirle de una vez la verdad,
que no puedes volver, que ya no tienes tiempo,
que es mejor cancelar la cita para siempre.
Pero no lo harás y él te seguirá esperando,
soñando cada sitio como si tú estuvieras por llegar,
repitiendo las mismas frases en los antiguos escenarios.
Hasta que un día se canse de esperarte
y piense que tú ya no vendrás, que tal vez hayas muerto.
Ese día, poco antes de dormirse, cuando maldiga
tanto tiempo perdido, su agotada paciencia,
podrá leer --escrita en las paredes-- la esperada noticia de tu muerte.
mientras se pierde, desterrada por el golpeteo de la lluvia,
la música de una pequeña orquesta.
Alguien te espera en el caluroso camarote de un barco
viendo amanecer sobre los minaretes de Alejandría.
Alguien te espera, con un vaso en la mano y un cuerpo cerca,
--la lluvia aburriendo los cristales--
en una habitación de Hans Road, en Londres.
Alguien te espera, desnudo, en un cuarto art nouveau de París
--entra una luz borrosa a través de la ventana--.
Alguien en una esquina dorada por el sol,
cerca de Chapultepec, en Ciudad de México.
Alguien te espera, en otro camarote caluroso, mirando
atardecer sobre las olas del Caribe.
Alguien junto a la chimenea apagada en un piso de Bogotá,
con el aliento helado, en las orillas del Hudson, en Nueva York,
en la terraza de un hotel de Taxco
y en otra terraza, donde ladran unos perros, en Madrid.
Alguien te espera en la noche de Granada y en la madrugada de Veracruz,
recorriendo Lisboa desde el alto de la Serafina
y San Francisco desde Russian Hill.
Alguien te espera --hace mucho tiempo--
entre los viejos muros de una casa de Astorga
y haciendo el amor sobre la arena de una playa perdida.
Alguien te espera, espera con impaciencia tus noticias,
en repetidas habitaciones de apartamentos, en monótonos cuartos de hotel.
Y tú deberías avisarle, decirle de una vez la verdad,
que no puedes volver, que ya no tienes tiempo,
que es mejor cancelar la cita para siempre.
Pero no lo harás y él te seguirá esperando,
soñando cada sitio como si tú estuvieras por llegar,
repitiendo las mismas frases en los antiguos escenarios.
Hasta que un día se canse de esperarte
y piense que tú ya no vendrás, que tal vez hayas muerto.
Ese día, poco antes de dormirse, cuando maldiga
tanto tiempo perdido, su agotada paciencia,
podrá leer --escrita en las paredes-- la esperada noticia de tu muerte.
(C) Juan Luis Panero
Poesía completa 1968-1996
Tusquets Editores, 1997
Voz: Bellaescarlata
Música: Yann Tiersen
Realización Catamaram
MMX
viernes, 30 de marzo de 2012
El mar y tú
El mar, el mar y tú, plural espejo,
el mar de torso perezoso y lento
nadando por el mar, del mar sediento:
el mar que muere y nace en un reflejo.
El mar y tú, su mar, el mar espejo:
roca que escala el mar con paso lento,
pilar de sal que abate el mar sediento,
sed y vaivén y apenas un reflejo.
De la suma de instantes en que creces,
del círculo de imágenes del año,
retengo un mes de espumas y de peces,
y bajo cielos líquidos de estaño
tu cuerpo que en la luz abre bahías
al oscuro oleaje de los días.
Octavio Paz
el mar de torso perezoso y lento
nadando por el mar, del mar sediento:
el mar que muere y nace en un reflejo.
El mar y tú, su mar, el mar espejo:
roca que escala el mar con paso lento,
pilar de sal que abate el mar sediento,
sed y vaivén y apenas un reflejo.
De la suma de instantes en que creces,
del círculo de imágenes del año,
retengo un mes de espumas y de peces,
y bajo cielos líquidos de estaño
tu cuerpo que en la luz abre bahías
al oscuro oleaje de los días.
Octavio Paz
jueves, 22 de marzo de 2012
Les eaux de Mars
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil
C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert
Un arbre millénaire, un noeud dans le bois
C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air
C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond
Le mystère profond, la promesse de vie
C'est le souffle du vent au sommet des collines
C'est une vieille ruine, le vide, le néant
C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse
Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars
C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent
C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance
C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose
Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire
Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte
C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout
Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent
C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste
C'est du bois, c'est un jour le bout du quai
Un alcool trafiqué, le chemin le plus court
C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé
La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue
Un pas, un pont, un crapaud qui croasse
C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon
C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces
Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie
Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques
Un serpent qui attaque, une entaille au talon
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison
C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars
La promesse de vie, le mystère profond
Ce sont les eaux de Mars dans ton coeur tout au fond
Un pas, une " ... pedra é o fim do caminho
E um resto de toco, é um pouco sozinho ... "
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire...
Paroles: Georges Moustaki. Musique: Tom Jobim 1974 Titre original: "Aguas de Março" note: Adaptation française du titre de Tom Jobim
martes, 20 de marzo de 2012
En primavera...
La primavera besaba
suavemente la arboleda,
y el verde nuevo brotaba
como una verde humareda.
Las nubes iban pasando
sobre el campo juvenil...
Yo vi en las hojas temblando
las frescas lluvias de abril.
Bajo ese almendro florido,
todo cargado de flor
—recordé—, yo he maldecido
mi juventud sin amor.
Hoy, en mitad de la vida,
me he parado a meditar...
¡Juventud nunca vivida,
quién te volviera a soñar!
y el verde nuevo brotaba
como una verde humareda.
Las nubes iban pasando
sobre el campo juvenil...
Yo vi en las hojas temblando
las frescas lluvias de abril.
Bajo ese almendro florido,
todo cargado de flor
—recordé—, yo he maldecido
mi juventud sin amor.
Hoy, en mitad de la vida,
me he parado a meditar...
¡Juventud nunca vivida,
quién te volviera a soñar!
Antonio Machado
lunes, 12 de marzo de 2012
Renouveau
Le printemps maladif a chassé tristement
L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide,
Et dans mon être à qui le sang morne préside
L'impuissance s'étire en un long bâillement.
Des crépuscules blancs tiédissent sous le crâne
Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau,
Et, triste, j'erre après un rêve vague et beau,
Par les champs où la sève immense se pavane
Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à ce rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,
J'attends, en m'abîmant que mon ennui s'élève...
Cependant l'azur rit sur la haie et l'éveil
De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide,
Et dans mon être à qui le sang morne préside
L'impuissance s'étire en un long bâillement.
Des crépuscules blancs tiédissent sous le crâne
Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau,
Et, triste, j'erre après un rêve vague et beau,
Par les champs où la sève immense se pavane
Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à ce rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,
J'attends, en m'abîmant que mon ennui s'élève...
Cependant l'azur rit sur la haie et l'éveil
De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
Stéphane Mallarmé
lunes, 27 de febrero de 2012
sábado, 18 de febrero de 2012
miércoles, 15 de febrero de 2012
Pertinaz pasado
(...)
Porque aún somos bastante de aquello que hemos sido. Somos lo mismo siempre, desde siempre y por siempre: algún miedo crecido, algún instinto oculto, algún trayecto a medias. Pero siempre lo mismo: pasado de pasado, pasado de futuro, prejuicio de pretérito en presente.
Aurelio González Ovies
Porque aún somos bastante de aquello que hemos sido. Somos lo mismo siempre, desde siempre y por siempre: algún miedo crecido, algún instinto oculto, algún trayecto a medias. Pero siempre lo mismo: pasado de pasado, pasado de futuro, prejuicio de pretérito en presente.
Aurelio González Ovies
Fotografía: Kerényi Zoltán
jueves, 9 de febrero de 2012
Nada es lo mismo
No es bueno repetir lo que está dicho.
Después de haber hablado,
de haber vertido lágrimas,
silencio y sonreíd:
nada es lo mismo.
Ángel González
Después de haber hablado,
de haber vertido lágrimas,
silencio y sonreíd:
nada es lo mismo.
Ángel González
domingo, 5 de febrero de 2012
Futuro. Silencio. Nada
miércoles, 1 de febrero de 2012
Cultivo esperas
Cultivo esperas en el jardín de la muerte.
Todas las calles escriben esquejes en mis brazos
y algunas flores tiran de mí como cadenas.
Despertamos hortelanos de nuestro cuerpo en sombra,
cada uno arrastra su alambrada invisible,
sabe que existe una puerta sólo suya
en el azar del horizonte.
Cada uno escucha entre la hojarasca
la voz de su propio dios vencido,
se apresura a nombrarlo.
Todos los días son un buen día
para quemar las zarzas
y el corazón se hace más fértil
con los despojos de todas las edades.
Cultivo esperas en el jardín de la muerte,
los surcos sueñan
con el campo abierto de los pastizales,
con la niña que sembraba sus trenzas
y esperaba ver crecer el paraíso.
Todas las calles escriben esquejes en mis brazos
y algunas flores tiran de mí como cadenas.
Despertamos hortelanos de nuestro cuerpo en sombra,
cada uno arrastra su alambrada invisible,
sabe que existe una puerta sólo suya
en el azar del horizonte.
Cada uno escucha entre la hojarasca
la voz de su propio dios vencido,
se apresura a nombrarlo.
Todos los días son un buen día
para quemar las zarzas
y el corazón se hace más fértil
con los despojos de todas las edades.
Cultivo esperas en el jardín de la muerte,
los surcos sueñan
con el campo abierto de los pastizales,
con la niña que sembraba sus trenzas
y esperaba ver crecer el paraíso.
Amalia Iglesias Serna
jueves, 26 de enero de 2012
La beauté
Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où
chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour
inspirer au poète un amour
Eternel et muet
ainsi que la matière.
Je trône dans
l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur
de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le
mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne
pleure et jamais je ne ris.
Les poètes,
devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air
d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs
jours en d'austères études;
Car j'ai, pour
fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs
qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes
larges yeux aux clartés éternelles!
martes, 24 de enero de 2012
Campaña de apoyo a la donación de médula
![](http://2.bp.blogspot.com/-dB27LbbpeUs/Tx5_sQxnGiI/AAAAAAAAAeE/KnSVk1VPEIQ/s200/pelones.jpg)
POR UNA CAMPAÑA DE
APOYO A LA DONACIÓN DE MÉDULA.
ACCIÓN PROMOVIDA POR PELONES
PELEONES.
Es un bebé y vive en una burbuja
desde hace mas de 6 meses. Su madre no puede ni siquiera darle un beso de
buenas noches. Necesita un trasplante de médula para volver a casa.
Ella: 30 años. Leucemia. Un año
en busca de un donante de médula que le devuelva sus sueños, sus ilusiones y su
vida. Ahora, en su cámara de aislamiento, entre la espera y la desesperanza, se
pregunta si aparecerá algún día.
Él: 20 años. Joven y deportista
toda su vida. Nunca ha fumado ni bebido. Un linfoma le sorprendió en los
mejores años de su vida. Después de años de tratamientos necesita un trasplante
de médula.Son tres ejemplos reales.
La mitad de las personas
que necesitan un trasplante de médula son niños. Es la única alternativa que
tienen para vivir. El problema es que sólo 1 de cada 4 pacientes tiene un
donante familiar compatible. El 70% de los enfermos debe recurrir al registro mundial
para encontrar un donante no emparentado.España es un ejemplo para otros países
en donación de órganos, sin embargo en donación de médula estamos a la cola
respecto a la aportación de los demás países desarrollados del mundo.Encontrar
un donante es difícil. En España, solo el 60% de los pacientes encuentran un
donante de médula. Con apenas algo mas de 90.000 donantes, el 0.2% de la
población española, nuestra aportación al registro mundial es penosa. Los
donantes que salvan la vida de los pacientes españoles vienen, mas del 50% de
Alemania, más de un 25% de EEUU y apenas un 4% son de donantes españoles.Por
eso denunciamos que el sistema español de captación de donantes de médula ósea
es ineficaz y pone en peligro innecesariamente la vida de miles de personas.
¿Por qué? Porque no hay información suficiente sobre la donación de médula, y
muchos mitos al respecto, como que donar médula es complicado y doloroso. No es
cierto: el método de aféresis, utilizado en el 80% de los casos, no necesita
siquiera anestesia, y no es doloroso ni peligroso para el paciente. Pero nadie
lo sabe, porque nadie se lo cuenta.Todos sabemos que podemos donar nuestros
órganos cuando estemos muertos, pero ¿por qué esperar cuándo es tan fácil y
gratificante salvar una vida estando en vida con sólo una extracción de sangre?
Un gesto tan simple como informar a los donantes de sangre sobre la posibilidad
de donar médula podría salvar miles de vidas. Ayúdanos a pedir al Ministerio de
Sanidad que realice una campaña de información animando a la donación de
médula.Más información:
Guía del donante de médula ósea
online en castellano - YouTube
AL FIRMAR LA PETICIÓN ESTARÁS
ENVIANDO ESTA CARTA
DESTINATARIO: DÑA. ANA MATO,
MINISTRA DE SANIDAD, ASUNTOS SOCIALES E IGUALDAD
Estimada Sra. Ministra:
En España hay decenas de miles de
personas en la lista de espera para recibir un transplante de médula ósea. Pero
como bien sabe, encontrar un donante compatible es muy difícil.
Aunque somos un país generoso en
donaciones de sangre y órganos, no hay suficientes donantes de médula, en gran
parte debido a la falta de concienciación y falsos mitos alrededor de la
donación de médula y a la falta de campañas informativas al respecto.
Por eso, recurrimos a usted. El
Ministerio de Sanidad tiene la posibilidad de cambiar esta situación y ayudar a
salvar miles de vidas y dar mas esperanzas a los enfermos.
Por eso le pido que:
- Se realicen campañas de
información y sensibilización en medios de comunicación, a nivel nacional,
promovida por el Ministerio de Sanidad, animando a la donación de médula y
dando a conocer el procedimiento de aféresis, método utilizado en el 80% de los
casos y gran desconocido, con el cual no hace falta anestesia, ni es doloroso
ni peligroso para el paciente.
- Se informe a los donantes de
sangre en los lugares de extracción de sangre sobre la posibilidad de donar
médula.
- Cuando se hable en los medios
de los resultados conseguidos en donación de órganos también se haga mención a
los resultados obtenidos en donantes de médula. La donación de médula debe
desvincularse de la de órganos. La primera es en vida y la población debe
conocer el procedimiento para llevarla a cabo. En un país indiscutiblemente
pionero en donaciones de órganos donde el sistema funciona perfectamente,
estamos a la cola de donantes de médula ósea con sólo 90.000 donantes en 20
años. En España, aparece donante sólo para el 60% de los pacientes en búsqueda.
- Se establezca un protocolo aplicable
a todos los hospitales y se les dote de los recursos necesarios para terminar
con las trabas, impedimentos, y saturaciones que se producen en los mismos para
donar médula. Ello debe incluir la ampliación del horario a los donantes, la
agilización en el registro y facilitación de las donaciones en casos puntuales
de mas demanda de lo habitual.
- Se informe a todas las
embarazadas como norma y derecho de las mismas de la posibilidad de donar su
cordón umbilical.
Espero contar con su apoyo
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jueves, 12 de enero de 2012
Silencio y luz
Fotografía: Plaza del Fontán, Oviedo. MAG, 10-01-2012.
Un silencio de aire, luz y cielo.
En el silencio transparente
el día reposaba:
la transparencia del espacio
era la transparencia del silencio.
En el silencio transparente
el día reposaba:
la transparencia del espacio
era la transparencia del silencio.
(…)
© Octavio Paz
domingo, 8 de enero de 2012
L.O.V.E
L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
Love was made for me and you
Love was made for me and you
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can
Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
Love was made for me and you
Love was made for me and you
domingo, 1 de enero de 2012
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