sábado, 22 de septiembre de 2012

Les feuilles mortes


Oh, je voudais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi.

Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié,
La chanson que tu me chantais...

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi,
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.

Je t'aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t'oublie?
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets.
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai.

C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais, moi je t'aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.

C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis


Jacques Prévert

domingo, 16 de septiembre de 2012

Un chanteur est sur l'arbre

                                     Temple sur Lot. Au Jardin Botanique de nénuphares Latour-Marliac. 

Un chanteur est sur l'arbre : un inconnu qu'aurait
Vite fait d'identifier l'ornithologue.
Entre l'écorce et les nuages il s'enchante
À chanter. Il poursuit la prédication
Commencée au début du monde : à nous d'en faire
Notre profit. À l'intérieur de la pomme
Le feu sommeille sinon il exulterait
Et donnerait le paradis dans le pommier.
L'oiseau le sait intimement : c'est pourquoi vous
L'entendez allonger à chaque bout de gamme ;
Tirer du ciel à l'oeuf le fil infini sans
Jamais le rompre. Il sait parfaitement ce qu'il
Dit contrairement à ce que vous pouvez
Croire, plus proche étant d'où notre monde vient.
                                           
                                              (Samedi 6 janvier 2001)


© Robert Marteau 
Écritures (Liturgie VI 2001-2002)
Champ Vallon
2012