viernes, 28 de octubre de 2011

Llueve



Llueve, llueve en Madrid y en Pekín,
llueve y es como si nos hubiéramos convertido en agua
llueve y es como si no supiéramos alzar la voz
llueves y casi no es cierto que vaya a volver a salir el sol.

Llueve tanto aquí adentro como afuera, sobre la tinta,
sobre estas cartas sobre las que siempre, siempre llueve
llueve y su silencio deja un rastro en la ventana deja horas muertas
de la misma forma que las hubiera dejado tu olor.

Me gusta la manera que tienes de ser, así, a secas,
como si la frase no necesitase un final
como si nosotros no necesitásemos un principio.
Y por definición, que existas significa que todas las ciudades sean París
y todas las noches te extraño, que los mejores sean los que aún no nos hemos inventado,
reúnete conmigo esta noche, en alguna parte entre el norte y la línea divisoria,
no necesitamos el sur, no necesitamos otros brazos.
Voy a atreverme a insinuar que quizás yo sería capaz de hacer magia
no sé qué haríamos si no tuviéramos alas.

Está bien, supongo que se trata de eso, de llamar magia al bosque
donde una vez te vi y tú me viste.
Reunámonos pues en esa ciudad que son todas las ciudades,
esa con veinte soles y una voz que es imposible que pueda caberte en el cuerpo.
Reúnete conmigo y acuérdate del aire, no puedo seguir sin respirar.
Veámonos allí donde se cruzan todas las calles,
donde la noche llega por la espalda y hay un pájaro
que nos recuerda que podemos volar.

© Madison N Cheshire / Horacio Holiveira
Voz: Madison N Cheshire, Horacio Holiveira
El tarro de mermelada
La última vez que te robé París 
Música: Nuvole Bianche de Ludovico Einaudi


Foto: Catamaram. París. Octubre 2011

(...)
No es verdad este otoño, ni este mundo es todavía redondo. Lo único cierto es que hoy no se me ocurre pensar que vas a cortarme las alas y marcharte, que hoy no es 28 de octubre y todavía no sé la diferencia entre el verbo esperar y la palabra esperanza. 



domingo, 16 de octubre de 2011

Liberté



Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux                                                                                
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ces oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté


 Fotografías: Catamaram. Cementerio Père-Lachaise, París. Octubre de 2011

martes, 11 de octubre de 2011

Les colombes




Sur le coteau, là-bas où sont les tombes,
Un beau palmier, comme un panache vert,
Dresse sa tête, où le soir les colombes
Viennent nicher et se mettre à couvert.


Mais le matin elles quittent les branches ;
Comme un collier qui s'égrène, on les voit
S'éparpiller dans l'air bleu, toutes blanches,
Et se poser plus loin sur quelque toit.


Mon âme est l'arbre où tous les soirs, comme elles,
De blancs essaims de folles visions
Tombent des cieux en palpitant des ailes,
Pour s'envoler dès les premiers rayons.



Théophile Gautier






Fotografías: Catamaram. Parvis de Notre-Dame de Paris, París. Octubre de 2011.

lunes, 3 de octubre de 2011

Rareza de la normalidad

Nube iridiscente, en Astromia



Las rarezas apartan todavía a los que procuran ser normales.
Las normalidades acercan todavía a los que tildan de inverosímiles.

Normalidad de la rareza

Rareza de la normalidad